LYSE-MAJESTÉ

 

résumé


L’annonce du décès de la reine se propage dans la cité d’Importance. Le personnel de la royauté s’affaire pour remplir le strict protocole de succession. Les trois apicultrices royales, Mélina, Marthe et Mirabelle, chargées de prévenir les centaines de milliers d’abeilles de la perte de sa majesté ont avalé la nouvelle de travers. Les aiguilles tardent à avancer. On ressasse les souvenirs comme un moyen de lutter contre les cataclysmes de cette disparition majeure. 

Une souveraine que l’on pleure dans un royaume peut-être moins blanc qu’il n’y parait. Les jardins du palais n’ont de naturel que le soleil qui les éclaire car ici, toutes les fleurs sont les mêmes et rien ne sort du répertoire de la couronne.

Après tout, ceux qui sont morts ne sont jamais partis, n’est-ce pas ?

équipe

texte Chloé Forestier 

avec la collaboration de Mardi Forestier 

mise en scène Louise Delilez, Chloé Forestier 

avec Chloé Forestier, Louise Delilez Thomas Meyer, Alma Rechtman, Telma Bello 

scénographie Anna Letiembre, Igor Landron 

création sonore Thomas Nolet 

costumes Plastic Alien 

chorégraphie Bettina Sauvageot 

régie lumière Alexis Sanzey 


production Compagnie Pyrale 

durée 1h30

note d'intention

Lyse-Majesté aborde le thème de la mort et du fascisme. Figures amicales ou angoissantes, mais toujours absurdes, les personnages essayent, à leur manière, de trouver un moyen de lutter contre les cataclysmes d’une disparition majeure. Mais contre quoi luttent-elles ? Et à travers elles, contre quoi luttons-nous ?

Les trois apicultrices chercheront à tout prix à remplacer l’abandon que la reine morte laisse derrière elle, en couvant les abeilles pour les protéger. Mais comment leur apprendre la nouvelle ?

Dans cette forme, on alterne entre danses, chants, slam, monologues et conversations entre les 3 apicultrices et l’horloger du royaume (Présentateur). La forme évoque un rite de passage, une cérémonie afin de dire au revoir à feue la régente. 

On soulève les diverses formes du fascisme, et le rapport au temps d’une société qui sombre. On observe les vestiges des jardins du palais qui n’ont de naturel que le soleil qui les éclaire car ici-bas toutes les fleurs sont les mêmes et rien ne sort de l’habituel répertoire de la couronne.

C’est une ode à la mort où l’on érige des funérailles en moment de fête, où l’on honore les défunts dans la joie, où l’on brave les tempêtes à venir pour continuer d'avancer. 

La compagnie propose des formes pluridisciplinaires entre danse, musique et jeu. La chorégraphie est au centre de notre travail qui se veut créatif mais aussi militant. Nous cherchons à travers les formes que nous proposons à questionner sur des sujets de société, notamment le féminisme, les identités de genre et l’écologie. Ce sont des axes qui nous sont chers, qui traversent nos façons de rêver nos projets et nos visuels.

Nous fabulons la marge, requestionnons la création et ses récits au-delà des normes systémiques avec des récits fantaisistes. Il s’agit d’investir des récits queer pour imaginer collectivement un futur désirable pour toustes. Une réponse politique et poétique à opposer à la montée du fascisme.

 

crédits photo ©Quentin Chevrier

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