LA PARADE
DU LION
03/10 • 16h30
Une chambre d’hôpital. Pas un lieu de fête, et pourtant c’est bien de
fête qu’il s’agit. Dans cette chambre, nous surprenons un jeune homme se confiant à son père. Il va tout faire pour le distraire, le faire rire, le faire rêver même, peut- être, afin de lui faire vivre pleinement son dernier voyage. Ce voyage, il le romance en tordant, en amplifiant voire en moquant cette réalité. Peut-on rire de tout et surtout jusqu’au bout ? Lui est prêt à rire, à tout dire, même à dire n’importe quoi pourvu qu’il arrache un sourire. Ne vaut-il pas mieux un mensonge bien formulé qu’une vérité mal faite ? Car il veut prendre la mort non comme la fin de tout mais comme une ultime célébration de la vie. Cette chambre deviendra ce monde où il pourra rire de tout, tout faire, tout jouer, sans que rien ni personne ne puisse lui interdire quoi que ce soit.
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note d'intention
valérian geay & boris hirt
L’histoire, un homme qui raconte des histoires, qui se souvient.
Il faut se souvenir. Il n’y a rien de plus immortel que le souvenir. Mais il faut bien aller voir dehors pour vivre et créer sa propre mémoire. Le personnage ne fait que vivre à travers les souvenirs des autres et surtout ceux de son père et dorénavant il a la ferme intention de vivre et de créer sa propre histoire. Pour cela, il doit affronter les autres, quitter son confort et prendre le risque de se tromper. « La difficulté dans la vie n’est pas d’aller à Hong-Kong, mais bien de quitter Vilvoorde". Quitter son confort et prendre le risque de se tromper. Prendre le risque de ne pas aimer assez bien, mais aimer tout de même, « même trop, même mal ». C’est bien de tentatives qu’il s’agit, il est urgent de ne pas être prudent.
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Nous sommes donc partis d’une architecture établie qui nous a permis d’éprouver une écriture au plateau. Tous les thèmes étaient présents, il s’agissait par le biais de l’improvisation et de l’écriture plateau d’épuiser toutes les situations, tous les thèmes et tous les personnages. Faire de l’amusement et de la liberté de jeu une porte ouverte à l’instinctif, l’organique et la spontanéité.
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Une chaise et un porte-manteau.
Nous épuisons le matériel, qui se transforme, la chaise tantôt en tam-tam et le porte-manteau en ombres chinoises. Ne pas faire du joli, mais faire du nécessaire. Que tout joue, tout le temps. Nous avions envie que le décor soit le plus simple possible, afin de ne pas saturer le spectateur de trop d’informations, de stimuler son
imagination, mais également afin de se concentrer sur l’essence du plateau : un corps, des mots, une parole.
la compagnie
litanies pour un retour
La compagnie Litanies pour un retour est une jeune compagnie théâtrale franco-suisse créee dans le but de promouvoir les jeunes créations. L’écriture originale étant un saut dans le vide, elle l’est encore plus lorsque c’est la première fois. C’est pourquoi, nous voulons soutenir et accompagner les créations originales et notamment les seul-en-scène. Accompagner les jeunes auteurs dans leurs travaux d’écriture mais aussi dans l’approche du jeu et de la mise en scène.