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CECI EST UN ADIEU AU LANGAGE

04/10 • 21h

« Ceci est un adieu au langage » est un seule-en-scène. Une femme joue du saxhorn, chante, joue, danse avec des objets. Ici, elle y invente son langage. Une langue qui se passe de mots, car ils n’arriveront jamais à dire tout ce qu’elle rêve. Dans les mots, elle suffoque, perd son souffle. Elle fuit le monde des mots, car son corps et sa parole ne peuvent pas prendre vie dans ce monde. Elle y croise la route d’objets. On ne sait plus très bien s’ils sont un bout de son corps, ou si c’est elle, qui est constituée d’un tas d’objets. Alors, elle part en quête de souffle débordant. Elle se heurte ou rencontre les mondes imaginaires qui lui feront retrouver son corps et sa parole. En fait, ce seule-en-scène est un duo : un instrument de musique marionnettique et une jeune femme. À eux deux, il nous raconte les limites et les possibles de l’altérité. Aux lisières de ce qui nous meurt et de ce qui nous tient en vie. C’est leurs souffles fragiles qu’on suit. Ceux qui subsistent quoi qu’il en coûte. On entre dans le grand trou noir.

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informations

conception  & interprétation :  lili gomond

avec la collaboration artistique de : élise chauvin, marion rhéty, jean-baptiste nirascou, adriàn noguera, victoria lebrun, manon marmet et juliette desproges

et la contribution de : myrtille debièvre, hector suchanek, tanguy allaire et victoria lebrun

durée : 1h

production : furor portico, avec le soutien du collectif 12, de l’espace périphérique de la Villette, du 104 Paris, de la Bourse Forte Talents Émergents d’île de France, de la Fondation Singer Polignac, du 6Mettre Fresnes, des Arts Improvisés et du Théâtre a Durée Indéterminée, Mains D’oeuvres, Le Balcon

note d'intention

lili gomond

Ce spectacle est inspiré de mon histoire. J’ai vécu 3 accidents et opérations pulmonaires de mes 13 ans à mes 17 ans. J’en ai perdu mon souffle. Ce spectacle et tout son processus d’écriture sont les étapes de réconciliation avec mon corps de femme, mon instrument musique et ma parole. Par ce spectacle, je cherche à poser les fondations du langage Furor Poetico. J’y cherche et creuse un théâtre physico-musical d’objets. J’espère y partager une grande bouffée d’air où l’imagination nous émancipe de ce dont nous héritons. Cette langue prend pour premier défi de raconter presque sans mots. « Ceci est un adieu au langage » est une traversée sensible et poétique, qui plonge le spectateur dans un monde onirique entre réel et absurde. Elle est une succession de débordements qui oscillent du drôle au grave, du touchant au révoltant. Les objets et la scénographie font voyager les spectateurs dans différents trous noirs du son qui empêchent, libèrent, ou insufflent Ce spectacle parle avant tout de l’altérité qui fait entendre ou disparaitre notre parole. Ces autres dans ce spectacle, ce sont les objets. Ce qu’ils interrogent de nos vies et de nos humanités me fascine. J’ai le sentiment que l’écoute et le dialogue qu’on peut avoir avec eux peut bousculer notre vivre-ensemble. Ils contiennent une contradiction forte que je trouve sublime : ils ne peuvent pas parler mais ils sont remplis d’histoires. C’est comme cela que je vis mon instrument de musique à présent. Comme celui qui parle la langue des oublié.es, de ceux qui ne peuvent pas dire.

la compagnie

furor poetico

Compagnie transdisciplinaire fusionnant la musique, le théâtre, la danse et les arts

plastiques. La compagnie a pour vocation de créer de nouveaux imaginaires par nos liens au son et à l’écoute. Furor Poetico puise son nom et son obsession artistique dans la colère créatrice. La Colère est un sentiment complexe, rempli de beaucoup d’autres sentiments : la peur, la tristesse, le désir, la vitalité, la frustration, le besoin, la joie… Elle n’a pas une identité distincte. Son identité brouille. Elle met en mouvement le monde qui nous entoure par les corps qui l’éprouvent. Elle fait naître le possible et le commun.

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